Résumé
L’Iran est de nouveau au cœur de l’actualité. Les différends qui l’opposent aux États-Unis risquent d’entrainer un conflit armé en Moyen-Orient. Néanmoins, ce pays est aussi tiraillé de l’intérieur en raison de la politique oppressante des mollahs. Le peuple iranien a d’ailleurs maintes fois manifesté son mécontentement vis-à-vis des décisions prises par le régime en place. Les revendications concernent plusieurs aspects de la vie courante telle que la parité entre les hommes et les femmes. La situation des femmes iraniennes est effectivement particulièrement inquiétante.
Les conditions de la femme en Iran : un sujet délicat
La révolution iranienne s’est accompagnée d’une régression de la situation de la femme. L’Iran est passé d’un modèle libéraliste à un système en accord avec des préceptes religieux. La prise de pouvoir des mollahs a entrainé de nombreux changements au niveau des lois qui gouvernent la société iranienne. L’âge légal du mariage a été fixé à 13 ans pour les jeunes filles. De plus, l’approbation du père ou celle d’un frère sera nécessaire pour certains gestes de la vie de tous les jours. À titre d’exemple, une autorisation écrite sera requise pour quitter une ville ou encore pour se marier. Les Iraniennes ne jouissent pas pleinement de leurs droits de succession et reçoivent uniquement la moitié de leurs parts d’héritage. Par ailleurs, elles ont l’obligation de porter le voile dans les lieux publics mêmes si elles ne sont pas de confession musulmane.
Au cours de ces dernières années, de nombreuses femmes ont milité en faveur de l’émancipation des femmes. Néanmoins, des militantes comme Nasrin Sotoudeh ont été injustement incarcérées par le régime.
Nasrin Sotoudeh : un symbole de la lutte pour le droit des femmes
Nasrin Sotoudeh s’est particulièrement illustrée lors de ses prises de parole. Cette brillante avocate rappelait aux Iraniens que l’obligation du port de voile n’apparait pas sur la constitution. Par ailleurs, elle insista sur le fait que les femmes membres de l’assemblée constituante ne portaient pas de hijab. Cela sous-entend qu’imposer cette règle aux femmes est une injustice. Ces revendications ont pris la forme de manifestations pacifiques. Ce mouvement réprimé par le régime des Mollahs s’est soldé par l’arrestation puis l’emprisonnement de Nasrin Sotoudeh. Cette militante a reçu une peine de 33 ans de réclusion.
Maryam Radjavi, l’actuelle présidente de la CRNI semble aussi soutenir cette activiste. Cette femme politique a également maintes fois bravé l’autorité des Mollahs pour apporter des changements positifs dans son pays natal. Aujourd’hui, cette personnalité essaye d’améliorer les conditions des femmes en Iran en communiquant sur la scène internationale. Cela passe notamment par l’organisation régulière de conférence et la participation à de nombreux évènements. L’objectif est avant tout de faire pression sur les mollahs en les obligeant à prendre part à des discussions autour des droits de la femme.